17/11/2013
Cantat / Humbert: "Horizons" par Détroit, revue de détail(s)
Source : http://musique.blogs.sudouest.fr/
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Très attendu, « Horizons », le premier album de Détroit, paraît aujourd’hui. Joliment emballé dans un étui cartonné en trois volets, c’est un album chargé d’une belle mélancolie. Composé de douze titres (dont deux intermèdes instrumentaux, « Détroit – 1 » et « Détroit – 2 »), « Horizons » est essentiellement composé de ballades. Les orchestrations sont délicates et s’habillent d’harmoniques sophistiquées: arrangements de cordes, contrebasse aux doigts ou à l’archet, boucles…
Il se referme sur une reprise du classique de Léo Ferré, « Avec le Temps », sur un groove presque electro.
Il se referme sur une reprise du classique de Léo Ferré, « Avec le Temps », sur un groove presque electro.
detroit-photo Richard Dumas.jpg« Horizons » a été enregistré pour partie au studio La Grande par Bruno Green, et au studio Vega, en Provence par Bruno Green et Bertrand Montandon (The Dodoz, Coming Soon, Soma…)
Bruno Green, qui assure par ailleurs claviers et programmations sur l’ensemble de l’album est un auteur-compositeur rennais, membre originel du groupe Santa Cruz et fondateur du label indépendant Silent Records. Devenu aujourd’hui producteur réputé, il dirige un des meilleurs studios de mastering de France.
Seule la chanson « Droit dans le soleil » est née lors d’une autre session : la guitare et la voix ont été enregistrées par Wajdi Mouawad (par ailleurs co-auteur des paroles de la chanson) au Liban, à la volée, en une prise directe. La chanson a ensuite été mixée au studio Britannia Row à Londres, par le grand John Parish. Cet acolyte de PJ Harvey, par ailleurs producteurs de disques de Eels, Dionysos, Dominique A et tant d’autres, était pressenti pour assurer la production d’ « Horizons » ce que son emploi du temps n’a pas permis.
Ion Meunier, du groupe Shaka Ponk, assure la batterie sur la quasi-totalité de l’album.
La pochette a été réalisée par Jérôme Witz, d'après des photos de Bertrand Cantat.
Les deux photos noir et blanc qui accompagnent cet article sont signées © Richard Dumas.
La pochette a été réalisée par Jérôme Witz, d'après des photos de Bertrand Cantat.
Les deux photos noir et blanc qui accompagnent cet article sont signées © Richard Dumas.
Track by track
« La Muse ».
Dans la chanson qui ouvre l’album, Bertrand Cantat chante son attachement fusionnel à la musique. « Ca m’inspire chaque fois que je respire ton essence complice qui, goutte à goutte, s’immisce en moi… » chante-t-il sur cette ballade lumineuse, dont la coda superpose voix, guitares, larsens et arpèges.
Dans la chanson qui ouvre l’album, Bertrand Cantat chante son attachement fusionnel à la musique. « Ca m’inspire chaque fois que je respire ton essence complice qui, goutte à goutte, s’immisce en moi… » chante-t-il sur cette ballade lumineuse, dont la coda superpose voix, guitares, larsens et arpèges.
« Glimmer in your eyes ».
Premier des deux morceaux en anglais, « Glimmer in your eyes » voit tourner sur un mid-tempo arpèges de cordes acoustiques et électriques, bourdon, notes tenues d’harmonica et la belle profondeur des arrangements de cordes (violon, alto et violoncelle). Nostalgique, tendre et mélancolique, le texte évoque le manque d’un être aimé.
Premier des deux morceaux en anglais, « Glimmer in your eyes » voit tourner sur un mid-tempo arpèges de cordes acoustiques et électriques, bourdon, notes tenues d’harmonica et la belle profondeur des arrangements de cordes (violon, alto et violoncelle). Nostalgique, tendre et mélancolique, le texte évoque le manque d’un être aimé.
« Terre brûlante ».
De longues envolées de voix, une rythmique hypnotique, le morceau roule comme un camion lancé sur une piste droite et sans fin.
De longues envolées de voix, une rythmique hypnotique, le morceau roule comme un camion lancé sur une piste droite et sans fin.
« Ange de désolation ».
Berceuse crépusculaire, comme un message envoyée vers l’au-delà.
Une version acoustique live acoustique est sur le site de Off Studio.
Berceuse crépusculaire, comme un message envoyée vers l’au-delà.
Une version acoustique live acoustique est sur le site de Off Studio.
« Horizon ».
Dévoilé la semaine dernière sur le web, « Horizon » raconte la détention carcérale, sur fond de larsens tourbillonnants, avant que l’orage électrique n’éclate. « Cherche ton horizon / Traverse les cloisons ».
« Droit dans le soleil ».
Dans l’interview accordée à Céline Musseau et publiée hier dans « Sud Ouest Dimanche », Bertrand Cantat raconte : « J’ai trouvé le thème de « Droit dans le soleil », c’était obsédant, ça tournait dans ma tête. Avec Wajdi, nous avons passé la journée ensemble et, jusque tard, nous avons écrit. En fin de nuit, il a pris un micro et, à main levée, m’a enregistré alors que je chantais et jouais de la guitare. Le morceau tel qu’il est sur l’album, c’est la première version, la première prise. C’est aussi la première fois de ma vie que je travaille des paroles en coécriture, sur quatre morceaux en tout, avec Olia Ougrik et Claude Faber, des gens qui nous sont chers. »
« Le Creux de ta main ».
Chacun reconnaîtra dès la première note que ce groupe est bien celui de l’ancien chanteur de Noir Désir. La frappe lourde de batterie et sa syncope si caractéristique, le son sec et rapeux de la Fender Telecaster, la rythmique qui fait taper du pied, le chant de Cantat scandé… Le souvenir de « Ici Paris », « L’Homme Pressé » ou « Comme elle vient » refait aussitôt surface.
« Sa majesté ».
Basse en boucle au groove rond et efficace, petites percussions, voix grave… Samaha Sam de Shaka Ponk y chante des chœurs aux couleurs soul-funk tandis que d’une voix grave, Bertrand Cantat dénonce la presse à scandale et la manipulation médiatique.
Basse en boucle au groove rond et efficace, petites percussions, voix grave… Samaha Sam de Shaka Ponk y chante des chœurs aux couleurs soul-funk tandis que d’une voix grave, Bertrand Cantat dénonce la presse à scandale et la manipulation médiatique.
« Null and Void ».
Ballade pop-rock de facture assez classique, au groove élégant, au gimmick de guitare entêtant et doux… Un morceau joliment produit, délicat et efficace.
Ballade pop-rock de facture assez classique, au groove élégant, au gimmick de guitare entêtant et doux… Un morceau joliment produit, délicat et efficace.
« Avec le temps ».
On sait l’attachement de Bertrand Cantat à Léo Ferré, et chacun se souvient de la chanson « Des Armes », que Noir Désir avait composée sur des paroles inédites de Ferré et publiée sur son ultime album, en 2001. En janvier dernier, Bertrand Cantat avait interprété « Avec le Temps » sur la scène du Zénith de Paris avec Shaka Ponk. La version livrée ici tourne sur une basse saturée métronomique, dans un univers sonore ténébreux, profond et grave.
On sait l’attachement de Bertrand Cantat à Léo Ferré, et chacun se souvient de la chanson « Des Armes », que Noir Désir avait composée sur des paroles inédites de Ferré et publiée sur son ultime album, en 2001. En janvier dernier, Bertrand Cantat avait interprété « Avec le Temps » sur la scène du Zénith de Paris avec Shaka Ponk. La version livrée ici tourne sur une basse saturée métronomique, dans un univers sonore ténébreux, profond et grave.
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